« L’anonyme intime »…(la suite de l’histoire)

Juliette Norel, plume et voix

Mon premier roman « Une anonyme au bout du fil » est sorti il y a plusieurs mois et comme vous l’avez peut-être lu, l’histoire se termine sur une fin ouverte.

Je l’ai voulu ainsi, pour que mon lecteur s’interroge et imagine ce qu’il a pu se passer ensuite…

Aujourd’hui, j’assume totalement le côté autobiographique de cette histoire, que j’ai eu le besoin d’écrire à la troisième personne, sans doute pour mettre un peu de distance entre moi et mon personnage, pour regarder d’en haut, les épisodes retranscrits sur papier.

Je pense que l’écriture de cet ouvrage, sa parution et le fait que cette histoire soit lue m’a fait grandir beaucoup, mûrir et surtout m’a permis d’apprivoiser les fantômes de mes placards, ceux-là même dont je ne parlais jamais pour essayer de (m’auto-)convaincre d’une « normalité » que je recherchais à tout prix. Ne rien dire, ne pas faire de bruit, être « normale » quoi qu’il m’en coûte, enfouir pour ne plus souffrir du regard de l’autre, comme de mon propre regard sur moi.

Comme je vous l’ai dit dans certains posts, la rédaction de ce roman et tout le tourbillon qui a suivi m’ont « brassée » émotionnellement plus que je ne saurais le raconter.

Alors, j’ai écrit d’autres livres, je me suis offert des pauses malgré ma petite voix intérieure qui hurlait comme pour ne pas lâcher la plume mais en l’occupant ailleurs.

Pourtant de cette suite j’ai écrit une quarantaine de pages et puis… plus rien, mon manuscrit et moi, nous nous regardons en chien de faïence depuis des mois.

J’ai envie d’écrire mais je n’y arrivais pas.

Et puis, le déclic.

Jeudi, suite à un échange plutôt décevant avec mon éditeur (je me suis rendue compte que j’étais la seule aux commandes de ce navire et que tous les exemplaires – à peu de choses près- avaient été vendus sans leur intervention) j’ai passé la journée à m’interroger et réfléchir à l’avenir, aux choix que j’avais fait.

Et puis, dans la nuit, alors que je dormais d’un sommeil probablement agité, je me suis réveillée en sursaut comme si on m’avait parlé, avec cette phrase qui me tourne en boucle depuis cette nuit-là 02H27, tu dois écrire à la 1ère personne!

Et depuis, comme si un barrage avait cédé dans mon esprit, je me sens galvanisée!

Je reprends mon manuscrit assoupi depuis la fin de l’été et je l’écris à la première personne, j’ose le « JE » nous verrons bien, j’ai décidé de ne plus m’en remettre à autrui, d’assumer pleinement cette histoire et tout ce qui se passera ensuite.

J’espère trouver une maison d’édition qui s’engage pleinement à mes côtés, qui croit vraiment en moi et quoiqu’il arrive je ne lâcherai pas la plume que l’Univers m’a donnée…

XOXO

Juliette

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