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Traquée #extrait 9 L’anonyme intime

Le propriétaire de l’appartement, ancien militaire à la retraite semble se prendre d’affection pour le petit bout de femme qu’il voit en moi, vivant seule avec une jeune enfant et travaillant courageusement au service de la république. Immédiatement, le bail est signé, sur le comptoir hors d’âge de la cuisine. Fleur et moi pourrons emménager d’ici quinze jours, le temps de rafraîchir la décoration veillotte et datée.

En sortant de ce petit immeuble des années soixante, c’est comme si je volais sur le trajet de la crèche, comme si j’étais déjà protégée par les murs que je venais à peine de quitter et qui laissaient leurs empreintes bienveillantes sur moi. Pourtant, lorsque pénètre dans l’appartement « familial » avec Fleur accrochée à mon cou comme un koala et que nous nous retrouvons toutes deux face à William, une chape de plomb nous englobe instantanément. L’ambiance est lourde, grave, pesante, l’air semble tout à coup irrespirable.

En attendant l’arrivée de Johana qui arrive tard les soirs où elle vient passer la nuit, j’esquive tout contact avec lui et enchaîne, bain, repas, pyjama et comptine en gardant un œil sur la pendule. Lorsque je vois les paupières de la petite papillonner puis se fermer, je reste encore, m’installe tout près du lit miniature pour respirer la quiétude de l’enfance, oublier les simagrées de mon mari et la présence menaçante qui épouse son ombre. Tandis que je contemple les traits apaisés de l’amour de ma vie endormi, Will se faufile dans la chambre et s’assoit face à moi, sans un bruit. Je ne dis mot et l’observe, méfiante, sur le qui-vive, m’attendant à une nouvelle supercherie, une énième fourberie, venant de lui ou de « l’autre », L’anonyme qui déverse sur nous son fiel diaboliquement efficace à travers ses écrans machiavéliques. Il ne prononce aucun son, évite mon regard et semble guetter quelque chose, quand soudain, la poche arrière de mon jean vibre, je me fige.

Will s’empare lui aussi de son propre téléphone qui s’est manifesté de concert et y déchiffre un message. A mon tour, je déverrouille d’un doigt l’écran qui éclaire ces mots qui me révulsent le cœur à chaque fois. Toujours le même type de texte court, lapidaire, la même terminologie, avec cette menace qui ne dit pas vraiment son nom mais qui est de plus en plus palpable, comme un étau qui se referme doucement mais sûrement.

Au bout d’interminables secondes, William souffle d’une voix étranglée :

— Tu étais où Juliette, tout à l’heure ?

— J’te demande pardon ?

— C’est le message que j’ai reçu « demande-lui où elle était ce soir… »

— Je suis allée visiter un appartement pour moi, William…

Il se tait de nouveau sous le choc de l’uppercut verbal, surpris que je ne cherche pas à maquiller la vérité, encaisse, déglutit puis sort de la chambre, le regard braqué au sol.

Une fois ma subite tachycardie apaisée, je lis la dernière missive reçue :

« Je sais ce que tu as fait ce soir ma belle… très joli comme endroit, il ne se doute pas l’autre affreux, si ? »

Et soudain, c’est tout le décor qui se met une nouvelle fois à tanguer, à vaciller tout autour et toujours cette question comme un refrain entêtant :

« C’est qui ce type, bordel ? » 

Chanceler, se relever et sourire #extrait 8 L’anonyme intime

Je n’ai nulle part où m’enfuir sans me mettre en tort face à la justice des hommes, parce que je sais que will ne me passera aucune faute et me clouera, net, au pilori puisque j’ai l’audace d’oser le quitter.

Alors bien décidée à ne pas me laisser aller trop longtemps dans cette vulnérabilité malvenue, je me redresse, me glisse dans les toilettes pour m’asperger le visage d’eau froide et recomposer la normalité de mes traits. Dans deux jours, j’ai enfin rendez-vous avec un avocat pour lancer la procédure de divorce et pour l’heure, je préfère ne pas attirer l’attention. Aussi quand la lumière crue du miroir sans âme de ce triste décor me renvoie une image que j’estime convenable, je prends une grande inspiration que je niche tout au fond de mon plexus, me force à afficher un visage qui se veut serein et pénètre, comme en apnée, dans la cacophonie dans laquelle j’officie huit heures par jour, cinq jours par semaine, quarante-sept semaines par an.

D’une démarche que j’espère assurée, je me dirige à ma place attitrée, lance l’ordinateur, clique à droite, à gauche, et commence ma routine monotone de téléconseillère.

Les appels s’enchaînent, je suis la cadence, réponds machinalement tout en naviguant sur internet à la recherche d’un appartement à louer dans le quartier de Cleunay, proche de la crèche de Fleur.

Depuis l’instant où j’avais pris la décision de reprendre ma liberté, j’étais à l’affût de la moindre annonce, mais hélas je ne trouve rien dans mon modeste budget et ce matin comme à mon habitude, je fais défiler les pages des sites gratuits sur son écran, mécaniquement, jusqu’à ce qu’un encart attire mon attention. Je perds le fil de ma conversation déprimante et stérile avec l’inconnu qui geint au téléphone. Pressée de raccrocher, je débite une ou deux phrases polies pour écourter l’appel au plus vite et pouvoir passer le texte aux rayons X. La description correspond en tout point à ce que cherche en vain depuis près de deux mois.

Le prix est correct, même pour moi et c’est loué par un particulier, ce qui me permettrait d’éviter les frais d’agence assassins. Un nouveau clic sur ma souris et je me faufile déjà dans le couloir le portable vissé sur l’oreille, en adressant silencieusement un geste d’excuse à Sandra, ma manager trop gentille pour être autoritaire, qui hausse un sourcil en guise de questionnement muet auquel je réponds simplement par un léger clin d’œil.

Le propriétaire au téléphone est plutôt agréable, rendez-vous est pris le soir même pour une visite, comme une faible lueur au bout de l’obscurité, une pincée d’espoir dans cette journée qui commençait pourtant assez mal. Les heures s’étirent en longueur avant que ne sonne la fin de mon bagne personnel. Je trépigne sur mon fauteuil, m’agite, craint l’annulation, la déception, surveille l’horloge qui semble se moquer et jouer avec mes nerfs.

Quand finalement, 17 h s’affiche enfin au bas de l’écran, j’arrache le casque qui m’enserre les cheveux et m’enfuit, presque en courant. Une multitude de notifications avec des numéros courts apparaît, implacable, je les ignore, concentrée sur le chemin à emprunter, priant les étoiles et l’univers de me sourire un peu.

Et les planètes s’alignent subitement. ..

L’ombre qui me poursuit #extrait 7 L’anonyme intime

Ce matin, lorsque je traverse la cour de ce bâtiment sinistre, c’est avec un goût de sang dans la bouche qu’une fois encore me tourne dans la tête cette conversation avec Johana qui essayait de me dissuader d’aller jusqu’au bout de ce mariage fantoche.

— Pourquoi tu te maries avec lui Ju ? Je ne pige pas…

— Parce que visiblement ça compte pour lui… J’imagine bien que c’est difficile à comprendre, mais si je fais marche arrière, c’est la fin de l’histoire, et je ne suis pas prête à ça… peut-être que ça va calmer le jeu, lui redonner confiance, peut-être qu’il a besoin de ce mariage ? Et puis, maintenant, tout le monde est au courant, ma grand-mère se fait une joie, je ne peux pas annuler tout ça aujourd’hui… tu sais… j’ai toujours été le vilain petit canard pour mon entourage et pour une fois, j’ai envie de faire un truc joli, un truc normal…

— Ben oui, mais tu ne l’aimes pas, Juliette !

— Non c’est vrai, je ne l’aime pas, ou plus, peu importe… mais… on est une famille et c’est plus important que le reste. Et puis l’amour franchement ! C’est pas pour moi ! ça fait longtemps que je ne crois plus aux contes de fées, Jo…

— Je pense quand même que tu fais une énorme connerie…

— Oui, c’est probablement une connerie comme tu dis, mais là honnêtement je vois difficilement comment je fais autrement, maintenant que tout est organisé…

Je sais qu’elle aussi repense souvent à cette conversation nicotinée quelques semaines avant ce mois d’avril fatidique. Elle avait espéré se tromper sur l’avenir qu’elle prédisait à mon couple bancal, au bord de l’implosion, mais rien ne stoppe un train qui dévale la pente lorsque les freins ont lâché, alors, la seule chose qu’elle pouvait faire aujourd’hui était de soutenir sa meilleure amie, comme elle l’avait toujours fait, en se muant en une sorte de « body Guard » en talons aiguilles, brushing impeccable et sourire enfantin. Une petite fée des temps modernes qui avec toute la force de sa candeur et de son affection s’efforce de tenir à distance la noirceur qui semble bien décidée à prendre sa revanche sur le rose-layette et le blanc nuptial.

En ce 30 juillet donc, après avoir passé une énième nuit chez moi, Johana me dépose devant les hautes grilles du bunker portant les armes de la République et attend de voir le portillon se refermer derrière moi, avant de tracer la route et filer au travail.

De mon côté, je me faufile rapidement vers l’entrée métallique et me tourne, une seconde, pour lancer un coup d’œil en arrière. Comme chaque fois, je vérifie que personne ne m’observe sur le parking ou depuis le rond-point tout près, avant de pousser le portique et de pénétrer à l’accueil où le sourire de Mylène, l’agent de sécurité derrière son comptoir gris m’accompagne comme toujours. Puis dans une chorégraphie bien huilée s’enchaînent une empreinte digitale, le badge qui se faufile, une porte qui s’ouvre dans un bruit métallique de geôle et enfin une dernière cour à traverser avant de rejoindre le plateau. Il ne semble y avoir personne alors je m’élance, traverse les derniers mètres qui m’exposent aux regards ennemis de l’autre côté des barbelés puis grimpe les quelques marches qui me séparent de ma destination finale et pose mon index pour m’identifier encore.

A l’instant précis où la dernière lourde porte se referme derrière moi, mon portable vibre à nouveau. En mon for intérieur, je pressens que c’est « LE HACKER ». Depuis l’aube, j’avais délibérément repoussé ce moment, mais dans ce couloir sordide qui me masque aux yeux de tous, mon index tremblant fait défiler sur l’écran la salve de messages, reçus depuis la nuit, provenant de numéros courts dissimulant toujours avec brio l’identité de l’expéditeur :

00h04 ─ alors Juliette, tu crois vraiment pouvoir dormir tranquille ?

01h07 ─ est-ce que tu le connais vraiment ma douce ? Just Married ou presque morte qui sait ?

03h12 ─ fais attention à toi, je me rapproche !

05h25 ─ Sainte-Juliette, comme c’est mignon ! et pourtant, on sait toi et moi que tu es loin d’en être une ! hmmm… tu crois que je vais te laisser tranquille aujourd’hui ? MDR ! laisse-moi réfléchir…

05h58 ─ évidemment que non ! ne me dis pas que tu y as cru ?!

09h02 ─ très mignon ton petit haut rose ! on dirait un bonbon… je vais peut-être venir le goûter ! qui sait ?

Une seconde je chancelle et me laisse glisser contre le mur pour me recroqueviller, les mains autour des genoux comme une petite fille épuisée.

Mes « clients », les contrevenants attendront…. Ici, il n’y a personne, pour me juger, me regarder avec incompréhension, pitié ou pour me débiter des formules toutes faites. De toute façon, qui pourrait comprendre que celle qui vient à peine de se marier soit au bord de la crise de nerfs, entre les tirs croisés d’un.e inconnu.e résolu.e à la faire craquer nerveusement et de son « mari » qui lui fait vivre un cauchemar éveillé à la maison ? Qui pourrait ne serait-ce qu’imaginer la hantise de se prendre un coup de couteau, ou se faire étrangler dans son sommeil par celui qui lui a passé l’anneau il y a seulement quelques semaines, un après-midi d’avril, entourés de sa famille et de leurs amis ?

A qui se vouer ? en qui avoir confiance ?

Parmi tous ces gens qui me sourient, ici ou ailleurs, se cache cette ombre malveillante qui me suit à la trace, dans un but que j’ignore encore mais que je vengerai d’une façon ou d’une autre….

Chronique d’un naufrage conjugal #extrait 6 L’anonyme intime

Deux heures plus tard

Arrivée sur ce parking sinistre et uniformément gris, je claque la portière de mon carrosse personnel, en dessinant un sourire sur mes lèvres carmin et avance d’un pas déterminé vers le tourniquet du premier sas d’entrée du bâtiment haute sécurité dans lequel je travaille depuis plusieurs années. Au moment précis où je fais glisser mon badge magnétique sur le lecteur, je pivote légèrement pour adresser un regard qui se veut confiant à Johana, qui de l’autre côté du parebrise me renvoie un clin d’œil gracieux, avant de faire crisser ses roues sur le gravier et filer au loin.

L’observant un bref instant, je m’efforce de respirer profondément, consciente qu’une longue journée m’attend. Je sais qu’elle peut me réserver de sales surprises, des maux au cœur, des mots de haine mais que viendra l’instant où je retrouverai enfin la petite, déposée plus tôt à la crèche et Johana mon ange gardien déguisé en pin-up. Elle et moi, nous sommes rencontrées au centre d’appel du contrôle automatisé et nous sommes instantanément devenues complices, proches presque comme des sœurs…enfin même plus que des sœurs quand on voit les relations que j’entretiens avec la mienne !

Toujours présentes l’une pour l’autre, dans les bons comme dans les mauvais moments et même si Johana a depuis longtemps posé sa démission, nous continuons à nous retrouver dès que possible, à nous téléphoner tous les jours, comme si rien ne changerait jamais. Aussi, quand à mots couverts, elle avait perçu que je lui cachais ce que j’endurais depuis quelque temps, elle avait pris la décision de ne plus me lâcher d’une semelle tant que je ne serais pas en sécurité loin de Will, malgré sa propre aversion pour lui.

Elle n’avait jamais pu le sentir de toute façon. Depuis leur première rencontre, elle soupçonnait qu’il ne dissimule son vrai visage et pressentait que derrière ses sourires pincés se cachait une âme damnée. Elle était là lorsque je doutais de la légitimité de ce mariage de raison, pour éponger les pleurs et les angoisses de la triste mariée que j’étais et qui, à force d’appétit coupé et de nausée perpétuelle, semblait nager dans sa jolie robe ivoire et rouge devenue bien trop grande pour elle.

J’entrevois chaque contour de tous nos souvenirs communs, lorsqu’elle pose ses yeux bleu azur dans les miens. J’y décèle la silhouette de ma couturière paniquée, quelques jours à peine avant la cérémonie, de devoir retoucher l’intégralité du bustier qui ne m’allais plus depuis une dizaine de kilos.

J’y revois la veille de la noce, lorsque nous étions assises toutes deux, sur le parvis du château ou allait se dérouler la soirée, dans un climat suffocant à enchaîner cigarette sur cigarette tandis que je luttais de toutes mes forces contre l’envie impérieuse de courir chercher Fleur endormie à l’étage et m’enfuir au loin. Je la ressens assise à côté de moi sur la banquette arrière quand la voiture de mon père avait failli finir dans le décor sur la route de la mairie et lorsque je me sentais flotter tel un spectre évanescent, le visage de marbre, les traits tirés, parmi les invités qui semblaient ne rien remarquer. Elle m’avait regardé hésiter longuement devant Madame le Maire, s’accrochant aux regards de nos amies réunies, comme pour puiser en elles, la force de dire non, et puis finalement, j’avais répondu « oui » du bout des lèvres, comme une idiote ou une lâche peut-être.

Ensuite, elle m’avait vu feindre le bonheur, afficher un sourire de circonstance, écouter des vœux de félicité auxquels je ne croyais même pas. Elle m’avait suivi en courant lorsque je m’échappais dans les couloirs du château de Juvardeil, en catimini, pour vomir mes tripes, puis me relever dignement, repeindre mes lèvres en rouge sang et redescendre, majestueuse, dans ma robe de princesse pour me mêler à la foule. J’ai toujours su faire semblant, c’est peut-être ce qui m’a sauvé.

Enfin, elle était là, lorsque la figurine de notre couple en porcelaine, à peine posée sur une étagère de notre appartement, s’était fracassée à terre, alors qu’aucun souffle d’air ne traversait la pièce, décapitant net le marié, en un sombre présage que l’on refuse de lire.

Il y avait beaucoup trop d’ombres, beaucoup trop de signes précurseurs d’un désastre annoncé autour de cette union, et pourtant, j’avais pris la décision de l’épouser quand même. Avec le recul, cela parait dingue mais je m’étais convaincue que c’était la seule chose à faire. 

La suite… en cours d’écriture

Mon premier roman « Une anonyme au bout du fil » est sorti il y a plusieurs mois et comme vous l’avez peut-être lu, l’histoire se termine sur une fin ouverte.

Je l’ai voulu ainsi, pour que mon lecteur s’interroge et imagine ce qu’il a pu se passer ensuite…

Aujourd’hui, j’assume totalement le côté autobiographique de cette histoire, que j’ai eu le besoin d’écrire à la troisième personne, sans doute pour mettre un peu de distance entre moi et mon personnage, pour regarder d’en haut, les épisodes retranscrits sur papier.

Je pense que l’écriture de cet ouvrage, sa parution et le fait que cette histoire soit lue m’a fait grandir beaucoup, mûrir et surtout m’a permis d’apprivoiser les fantômes de mes placards, ceux-là même dont je ne parlais jamais pour essayer de (m’auto-)convaincre d’une « normalité » que je recherchais à tout prix. Ne rien dire, ne pas faire de bruit, être « normale » quoi qu’il m’en coûte, enfouir pour ne plus souffrir du regard de l’autre, comme de mon propre regard sur moi.

Comme je vous l’ai dit dans certains posts, la rédaction de ce roman et tout le tourbillon qui a suivi m’ont « brassée » émotionnellement plus que je ne saurais le raconter.

Alors, j’ai écrit d’autres livres, je me suis offert des pauses malgré ma petite voix intérieure qui hurlait comme pour ne pas lâcher la plume mais en l’occupant ailleurs.

Pourtant de cette suite j’ai écrit une quarantaine de pages et puis… plus rien, mon manuscrit et moi, nous nous regardons en chien de faïence depuis des mois.

J’ai envie d’écrire mais je n’y arrivais pas.

Et puis, le déclic.

Jeudi, suite à un échange plutôt décevant avec mon éditeur (je me suis rendue compte que j’étais la seule aux commandes de ce navire et que tous les exemplaires – à peu de choses près- avaient été vendus sans leur intervention) j’ai passé la journée à m’interroger et réfléchir à l’avenir, aux choix que j’avais fait.

Et puis, dans la nuit, alors que je dormais d’un sommeil probablement agité, je me suis réveillée en sursaut comme si on m’avait parlé, avec cette phrase qui me tourne en boucle depuis cette nuit-là 02H27, tu dois écrire à la 1ère personne!

Et depuis, comme si un barrage avait cédé dans mon esprit, je me sens galvanisée!

Je reprends mon manuscrit assoupi depuis la fin de l’été et je l’écris à la première personne, j’ose le « JE » nous verrons bien, j’ai décidé de ne plus m’en remettre à autrui, d’assumer pleinement cette histoire et tout ce qui se passera ensuite.

J’espère trouver une maison d’édition qui s’engage pleinement à mes côtés, qui croit vraiment en moi et quoiqu’il arrive je ne lâcherai pas la plume que l’Univers m’a donnée…

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XOXO

Juliette